Conjoncture laitière La production laitière a de nouveau reculé en décembre
De nouveau en baisse en décembre par rapport à l'an dernier après une embellie de quelques semaines, la collecte française de lait sur l'ensemble de l'année 2022 serait en baisse d'1 % par rapport à 2021.
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La production française de lait a de nouveau dévissé en décembre, indique le tout dernier point de conjoncture du Cniel. L’économiste Benoît Rouyer précise qu’elle « serait en baisse d’environ 3 % sur les trois dernières semaines de décembre 2022, alors qu’elle avait retrouvé un peu d’allant à l’automne » grâce au pâturage d’arrière-saison dans plusieurs régions. En définitive, la collecte 2022 serait en baisse d’1 % par rapport à 2021.
Ce manque de dynamisme se retrouve dans les grands bassins exportateurs, avec quelques variations : sur les douze derniers mois, la production s’est stabilisée aux USA, a modérément reculé en UE et a baissé de plus de 4 % en Nouvelle-Zélande
Benoît Rouyer rappelle le contexte inflationniste « dont l’évolution est incertaine au cours des prochains mois », ceci d’autant plus que « les effets de l’extension de la pandémie en Chine sur la demande internationale des produits laitiers sont difficiles à mesurer ».
Les cours du beurre restent très élevés en décembre malgré leur baisse ces quatre derniers mois : ils avoisinent 6 500 €/t, soit 25 % de plus que l’an dernier à la même période. Le repli de la poudre de lait écrémé, engagé en avril 2022, s’est poursuivi. Son prix est à présent en-dessous de 3 000 €/t, un niveau inférieur de 10 % à celui de décembre 2021.
453 €/1 000 l pour le lait en octobre
Le prix standard du lait de vache conventionnel atteignait de son côté 453 €/1 000 l au mois d’octobre, « soit une hausse relative de 27 % sur un an ». Quant aux produits vendus en magasin, ils ont augmenté de 16 % (pour les fromages et les yaourts) à 20 % (lait liquide et beurre) entre novembre 2021 et novembre 2022.
Dans les élevages, « l’indice Ipampa lait de vache a progressé de 18 % sur un an (20 % le mois dernier, NDLR) et de 32 % au cours des deux dernières années », note l’économiste. Il a été porté par la flambée des prix des engrais, des aliments achetés, des énergies et des lubrifiants.
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